Accueil

(placeholder)

  Gnosis+   Spiritualité   éveil spirituel pleine conscience spirituelle

Etudier Méditer Pratiquer

Les mystiques

L’action du traitement spirituel décrite par un Père chrétien du IIIe siècle


ORIGÈNE (v. 185 – v. 253), Traité des Principes I, 1.


« En effet, que consume Dieu en tant qu’il est feu ? Peut-on croire qu’il consume une matière corporelle, telle que bois, foin ou paille [1 Cor 3, 12)] ? Que fait-il là qui soit digne de louange, s’il est un feu consumant de telles matières ?  


Mais considérons donc ce que Dieu consume et supprime : il consume les mauvaises pensées, il consume les actes honteux, il consume les désirs de péché, lorsqu’il pénètre dans les intelligences des croyants, lorsqu’il habite avec son Fils [le Christ] dans les âmes qui ont été rendues capables de recevoir sa Parole et sa Sagesse, selon ce qui est dit : ‘’Moi et mon Père nous viendrons et nous ferons chez lui notre demeure’’ [Jn 14, 23], et qu’ayant consumé en elles tous les vices et toutes les passions, il s’en fait un temple pur et digne de lui. »

+ infos

Je m’éveille de mon corps à moi-même…


PLOTIN (205-270), Ennéade IV, 8, I, I


Souvent je m’éveille de mon corps à moi-même ; je deviens extérieur aux autres choses, intérieur à moi ; je vois une beauté d’une merveilleuse majesté ; alors je le crois : je suis, avant tout, d’un monde supérieur ; la vie que je vis alors, c’est la vie la meilleure ; je m’identifie au Divin, en lui j’ai ma demeure : parvenu à cette activité suprême, c’est là que je me fixe ; je transcende toute autre réalité spirituelle ; mais, après ce repos dans le Divin, retombant de l’intuition dans la réflexion et le raisonnement, je me demande alors comment j’ai pu jamais, et cette fois encore, descendre ainsi, comment mon âme a pu jamais venir à l’intérieur d’un corps, si déjà, alors qu’elle est dans ce corps, elle est telle qu’elle m’est apparue. (Ennéade IV, 8, I, I)


Que l’on se souvienne de ces moments où, ici-bas, nous sommes en état de contemplation, dans une clarté totale : à ces moments-là, nous ne faisons aucun retour sur nous-mêmes, à cause de notre activité intellectuelle : nous nous possédons seulement, et notre activité est toute tournée vers l’objet, nous devenons cet objet… nous ne sommes plus nous-même qu’en puissance. (Ennéade IV, 4, 2, 3).


+ infos

JAMBLIQUE (245-325), "Les Mystères d'Egypte"


Il est erroné de croire que la prière est une spécificité chrétienne inconnue des relations antiques. Mieux encore, la mystique chrétienne doit l’essentiel de son enseignement aux néoplatoniciens. On cherchera vainement dans la Bible la description des états décrits dans les traités de Maître Eckhart ou de saint Jean de la Croix. Sauf… dans les interprétations que proposent les traités de kabbale juive eux-mêmes influencés par le néoplatonisme !

 

Jamblique fut un philosophie néoplatonicien. Son traité « Les Mystères d’Egypte » est un trésor. Il est disponible en langue française dans plusieurs traductions. Celle des éditions Ousia (Bruxelles) est particulièrement claire.

 

Voici un résumé du propos de Jamblique relatif aux effets de la prière.

 

Conscients de notre infériorité par rapport aux dieux, nous nous tournons vers eux et nous nous rendons semblables à eux. Tel est l’objet des rites et de la prière selon Jamblique, auteur du livre « Les Mystères d’Egypte ».

 

Lors de l’illumination qui se produit au cours des apparitions des êtres supérieurs, de leurs épiphanies, de leur parousie ou de l’autopsie, vision qui met en jeu un face-à-face, les dieux dispensent, entre autres dons, la santé du corps.

 

Puisque aucun rite ne s’accomplit sans la supplication des prières (V, 26), que la prière « tantôt précède les sacrifices, tantôt s’y place au milieu, tantôt en accomplit l’achèvement » (V, 26), les biens matériels et corporels ne sont pas exclus des dons qu’elle contribue à apporter aux hommes. Par les sacrifices en effet,

 

« nous le purifions [le corps] des souillures anciennes, l’affranchissons de la maladie, le remplissons de santé, ou en retranchons lourdeur et nonchalance pour lui fournir légèreté et activité ou lui procurer quelque autre bien. »  (V, 16)

 

Bref, d’une manière générale, dit Jamblique,

 

« nous recourons aux rites sacrés pour obtenir des êtres supérieurs les choses nécessaires à la vie humaine, c’est-à-dire celles qui fournissent au corps son entretien ou pourvoient à ce que nous acquérons pour le bien du corps. » (V, 16)

 

Le rétablissement du rapport correct avec les dieux nous régénère sur tous les plans, y compris le plan physique. Le but immédiat de la théurgie est donc de provoquer les apparitions des dieux, lesquels dispensent leurs dons qui peuvent être, on le constate, concrets et physiques.

+ infos

Partagez vos connaissances

info@gnosis-plus.com

(placeholder)